lundi 18 janvier 2010

Explication de ma longue absence... et Haïti


J'ai été plutôt absente de mon blogue ces deux derniers mois. J'avais prévu écrire davantage pendant mes vacances, mais je dois avouer ne pas en avoir eu le goût ou la force. En fait, le vrai problème, c'est que je ne me sentais pas à la hauteur. Ce que je veux dire par là, c'est que c'est souvent difficile pour moi de persévérer dans ma foi. J'aime Dieu, j'aime les saints et les saintes et j'aime les valeurs prônées par le catholicisme, mais comme me le disait souvent mon ancien prof de religion: "un chrétien seul est un chrétien qui finit toujours par se décourager". Bien que j'aie des livres à lire sur le sujet et que je connais certains autres catholiques pratiquants, je n'ai pas d'amie de mon âge qui le soit, et ça, ça me manque énormément. J'aimerais tellement pouvoir parler avec un groupe de jeunes filles comme moi qui ne me regarderaient pas de travers quand je prononcerais les mots "vocation", "chasteté" ou "religieuse"!
Bref, les dernières semaines ont été difficiles pour moi côté spirituel, ce qui explique mon absence.

Ce soir, pendant ma courte prière, j'ai pensé aux petites filles d'Haïti. Je prie toujours dans ma chambre, et ce soir, sa beauté (si on peut qualifier une chambre du mot "beauté") m'est comme "apparue". Ma chambre est peinte en rose, elle contient un grand lit confortable, un tapis très doux, une commode en bois ancienne, deux grandes bibliothèques remplies de livres et de magazines, une table de travail avec un ordinateur ultra-moderne, des vêtements pour toutes les saisons, des objets cute, des photos de ma famille élargie, etc. Je me suis dit: "Mais qu'est-ce que je suis chanceuse! Ma chambre, que j'aime bien mais qui me semble plutôt ordinaire comparée à d'autres que j'ai déjà vues, est une vraie vision du paradis pour les filles d'Haïti!" Je me suis promis de mieux m'occuper de mon espace personnel, puisque j'avais la chance d'en avoir un, et que plein de filles du monde entier seraient prêtes à tout pour être à ma place!

Je ne sais pas pour vous, mais moi, face à des tragédies comme celle du tremblement de terre qui a secoué Haïti, je me sens impuissante. J'ai honte de l'écrire, mais je change de poste à la télé quand je vois que les journalistes parlent encore du désastre. J'aimerais changer de place avec une fille de là-bas et l'inviter à rester ici, au Canada, pendant que moi j'irais habiter dans le chaos. Pourquoi est-ce que ce sont toujours les mêmes qui souffrent??

J'ai bien l'intention de donner de l'argent. Si chacun des 32 millions de Canadiens donnait 10$, on arriverait déjà à quelque chose d'extraordinaire! Après tout, aux yeux de Dieu, nous sommes tous des frères et soeurs... :)


3 commentaires:

Anonyme a dit…

Bonjour!
La foi est mystérieuse... La vôtre est impressionnante. C'est vrai que ça doit être difficile de ne pouvoir la partager avec des personnes de votre âge. N'y a-t-il pas des mouvements catholiques auxquels vous pourriez vous joindre, où il y a des jeunes? Je vous souhaite d'en trouver. Priez pour moi s'il vous plaît...

myri a dit…

Je trouve aussi que c'est important d'être en contact avec des jeunes avec qui tu peux partager de ta foi. Tu pourrais te renseigner dans les églises près de chez toi, il y a peut-être des groupes de jeunes catholiques qui veulent aussi rencontrer d'autres jeunes catholiques et avec qui tu pourrais te faire de très bons amis. Je te souhaite vraiment d'en trouver, je suis sûre que ça pourrait t'aider dans ta vie de jeune catholique.

Suzanne a dit…

Il y a 20 ans, j'étais à ta place-- jeune catholique pratiquante, sans personne autour de moi auquelle je pouvais me confier

Si on se fait à Jésus, on n'est jamais seule. Je me suis beaucoup consolée à lire l'oeuvre de Ste. Thérèse d'Avila.

Si tu n'es pas capable de trouver des filles de ton âge, essaie au moins de t'entourer des adultes croyants et pratiquants. Au fil des ans, on trouve de plus en plus de gens: ils gens ont tendance à revenir à l'Église à force de vieillir et de voir leurs erreurs.